Posté par Yann Essabe, le 3 novembre 2023
Les députés et sénateurs nommés le 7 octobre 2023, ont regagné leurs hémicycles le 30 octobre 2023 à l’occasion de la cérémonie solennelle de session inaugurale présidée pour la circonstance, par les présidents respectifs des deux Chambres.
Par Yann Essabe
C’est un Parlement sans coloration politique qui a fait sa rentrée, le 30 octobre 2023, exactement deux mois après le coup de libération opéré par le CTRI. Nommés par le Président de la Transition, chef de l’Ètat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, les 168 députés et sénateurs ont répondu présents à la cérémonie solennelle de rentrée inaugurale effectuée au sein des deux hémicycles et présidée respectivement par leurs présidents, Paulette Missambo pour le compte du Sénat, et Jean François Ndongou pour l’Assemblée nationale.
À l’Assemblée nationale, Jean François Ndongou, a planté le décor en rappelant l’essentiel du travail du député de la Transition : « Nous nous retrouvons ici entre Gabonais sans obédience politique aucune. Il n‘existe donc ni majorité, ni opposition. Un seul idéal reste notre boussole et notre grande source de motivation ; la refondation de notre Ètat et la restauration de nos Institutions.». Il a aussi rappelé aux députés que le travail parlementaire doit se faire dans le respect mutuel et la courtoisie.
Ainsi, l’absence de partis politiques induit l’inexistence de groupes parlementaires et donc, de consignes de vote. Dans cette optique, le polémique autour des anciens parlementaires, singulièrement les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) nommés dans les deux Chambres, n‘a pas sa raison d’être.
Exit donc les consignes de vote du parti auxquelles les députés étaient assujettis. Exit aussi l’épée de Damoclès de la Commission de discipline souvent brandie aux récalcitrants et autres intimidations. Désormais, chaque parlementaire sera devant sa conscience pour voter ou proposer une loi. Cette volonté d’inclusion a animé le Président du CTRI dans la nomination au Parlement des personnes issues des milieux politiques et religieux, des syndicats et de la société civile.
La mise en place de ce Parlement tire sa raison d’être de la Charte de la Transition qui, en son article 45 du chapitre 4, stipule que : « Le Parlement de la Transition est l’organe législatif de la Transition. Il comprend deux Chambres : l’Assemblée nationale de la Transition et le Sénat de la Transition. » C’est également ladite Charte qui précise le nombre de parlementaires devant constituer les deux Chambres. Notamment, 70 sénateurs et 98 députés, tous nommés par le Président du CTRI par décret. Le Parlement de Transition est un organe de veille à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la feuille de route de la Transition présentée le 27 septembre 2023 par le Premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima.
Lors de sa communication, le Premier ministre avait présenté les six (6) objectifs visés par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions. A savoir : la restauration de la stabilité et de la confiance, la réforme institutionnelle et législative, la lutte contre la corruption, le développement durable et économique, l’éducation et la sensibilisation, le dialogue national et la consultation publique. Au vu de la qualité des parlementaires, les débats s’annoncent relevés. Pour un Gabon nouveau.
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03/11/2023 à 08:58
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